Les dictionnaires définissent l’homophobie comme une hostilité envers les homosexuel(le)s.

L’association SOS Homophobie la définit comme toute manifestation, avouée ou non, d’exclusion ou de violence à l’encontre d’individus, de groupes ou de pratiques sexuelles ou perçus comme tels au motif de l’homosexualité.

Il ne faut pas restreindre les actes homophobes aux agressions verbales ou physiques mais y inclure également toutes les situations où une personne se voit refuser un droit, un service ou un bien sous le motif de son homosexualité avérée ou supposée.

La réponse est très complexe et il existe sans doute autant de raisons d’homophobie que d’homophobes. Diverses raisons sont évoquées :

• La peur qu’ont certains de s’avouer qu’ils sont eux-mêmes homosexuel(le)s. La jalousie de voir des personnes vivant très bien leur homosexualité alors qu’ils n’en sont pas capables. On a pu constater que les personnes les plus homophobes sont souvent des homosexuel(le)s refoulé(e)s.

• La facilité de s’en prendre à une catégorie de personnes que l’on sait plus fragile (le fameux cliché de l’homosexuel qui ne se bat jamais ou plus réelle la peur des homosexuel(le)s à aller porter plainte après un agression pour ne pas dévoiler son homosexualité).

Hélas, pour l’instant les recours ne sont pas nombreux et toutes les propositions de loi qui ont été rédigées pour combattre la discrimination envers les homosexuel(le)s n’ont, pour l’instant, pas abouti.

La seule solution, à l’heure actuelle, est d’avoir le courage d’aller porte plainte pour agression à la police qui n’a en aucune façon le droit de porter un jugement sur vos mœurs.

La loi reconnaît la discrimination fondée sur les mœurs (art 225-1 du Code Pénal) et la punit de 2 ans de prison et de 200 000 F (env. 30 490 Euros) d’amende (art 225-2 du Code Pénal) lorsque celle ci s’exerce :

• Lors du refus de la fourniture d’un bien ou d’un service
• Lorsqu’elle entrave l’exercice normal d’une activité économique quelconque
• Lors du refus d’embaucher, sanctionner ou licencier une personne

• Ne jamais hésiter à aller porter plainte contre l’agresseur. C’est en montrant que les homosexuel(le) n’ont plus peur des homophobes que l’homophobie reculera.

• Faire en sorte que les actes homophobes dont on est victime se passent devant témoin. C’est en effet l’un des seuls moyens de se faire entendre devant les tribunaux.

• Contacter l’association "SOS Homophobie" qui est spécialisée dans les recours face à l’homophobie et tient des permanences téléphoniques du lundi au vendredi de 20h à 22h au 01.48.06.42.41.

SOS Homophobie
BP 177
75523 PARIS CEDEX 11

• Être très prudent sur les lieux de drague surtout avec les personnes nouvelles et se tenir au maximum dans les zones éclairées et visibles par les autres habitués.

• Après une agression, ne pas hésiter à contacter une association homosexuelle locale ou une psychologue pour pouvoir se confier et confronter son expérience.

• Venir consulter les brochures spéciales agression éditées par le ministère de la justice disponibles au local de Reims Liberté Gaie.