PARC
LEO-LAGRANGE : |
A propos du parc Léo Lagrange, dans une lettre ouverte à Jean-Louis Schneiter, maire de Reims, Reims Liberté Gaie dénonce « l’obscurité sur ces lieux de drague ». Nous espérons que la mairie de Reims n’attendra pas un nouveau meurtre pour se remettre au travail ». Reims Liberté Gaie vient d’adresser une lettre ouverte à Jean-Louis Schneiter, maire de Reims. Cette association qui lutte pour le respect, l’application et l’évolution des personnes homosexuelles, bisexuelles et transsexuelles dénonce la dangerosité du parc Léo Lagrange lorsque tombe la nuit. L’affaire n’est pas nouvelle, depuis déjà deux ans, les homosexuels soulèvent le problème de sécurité et d’hygiène du parc qui, selon l’association et divers guides spécialisés, est consacré comme « célèbre lieu de drague homosexuel nocturne ». Le maire avait d’ailleurs rencontré des représentants de la communauté gay en mai 2002 afin d’étudier s’il était possible de créer une commission technique. « Le 15 septembre 2002, quatre mois sans nouvelle de votre part, un jeune homme homosexuel était tué froidement à l’intérieur du parc par trois jeunes veus casser du pédé » écrit Arnaud Martignon, président de l’association. Et d’ajouter : « Un an après notre entrevue, et malgré plusieurs relances de notre part, nous ne notons aucune évolution ». Selon Reims Liberté Gaie : « Le parc est toujours aussi mal éclairé, des zones continuent d’être couverte de détritus et certaines allées sans issues de secours continuent d’être ouverte à tous ». Et l’accusation tombe : « Combien de morts faudra- t’il avant que la mairie ne se décide à intervenir ».
De fait, organisant
chaque semaine, une campagne de prévention nocturne sur le parc, les adhérents
de l’association engagent le dialogue avec les « usagers »
du parc : « Homosexuels, bisexuels et échangistes, nous
enregistrons l’ensemble des plaintes dont ils sont victimes. Coups de
couteau, coups de hache, injures, menaces, jets de pierre. Les conditions dans lesquelles vous laissez ce parc la nuit facilitent la tâche des agresseurs d’autant que le public homosexuel porte très rarement plainte ». « Combien
de morts… » En adressant, cette lettre au premier magistrat de la commune (et à tous les médias), Reims Liberté Gaie montre sa détermination : « ce n’est pas en ignorant le problème que vous le résoudrez, et ce n’est pas en maintenant l’obscurité sur ces lieux de drague que la mairie parviendra à chasser la population homosexuelle ! A quand une véritable reconnaissance de l’ensemble de la population homo, bi et transsexuelle qui passe en premier lieu par leur protection ? ». Sophie Claeys-Pergament
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